L'engrenage : une histoire de famille depuis 1947

1947 : Naissance des Ateliers de Constructions Mécaniques Albert Chauvin

Tracteur Chauvin avec benne

Albert Chauvin alors âgé de 24 ans, fabrique son premier tracteur et crée les Ateliers de Constructions Mécaniques Albert Chauvin à Bonlieu (Jura). Ce premier modèle de tracteur « commercialisable » à 4 roues motrices est fabriqué grâce à des lots de pièces détachées issus des surplus militaires US, utilisant notamment des ponts de Jeep. Il ne s’agit en fait pas d’un coup d’essai car Albert a déjà conçu et construit de nombreux tracteurs et machines, plus ou moins opérationnels, depuis qu’il est en âge de tenir une torche de chalumeau…

240 tracteurs Chauvin sortiront des ateliers de Bonlieu entre 1948 et 1959; sur les modèles « R6 », les plus vendus, seuls les motorisations, composants électriques et les pneumatiques seront de provenance extérieure : tous les autres organes seront fabriqués dans la petite usine, qui fit travailler jusqu’à 25 personnes à la fin des années 50.

Déjà et depuis le début de l’aventure, la fabrication des engrenages en interne est une évidence puisque les premiers investissements d’ Albert concerneront des machines à tailler par génération de fabrication américaine, afin de produire intégralement les boîtes de vitesses, ponts et réducteurs de ses tracteurs.

En 1970, Rémy Chauvin, le fils d’Albert, ouvre un atelier de constructions mécaniques à Baume les Dames (Doubs) et se spécialise dans l’étude d’outils de découpe, destinés aux presses équipant les chaines de fabrication de pièces automobiles.

Sous l’impulsion de son père Albert, Rémy va se passionner très tôt pour les engrenages et systèmes de transmission, son activité va alors logiquement migrer vers le métier du taillage d’engrenages, engendrant un déménagement dans le Jura et la construction d’un bâtiment industriel de 1200m² en 1983 à… Bonlieu.

Dès lors, l’entreprise Chauvin jouit d’une renommée nationale dans l’étude, la conception et la fabrication d’engrenages des plus simples aux plus complexes, allant du module 0.25 de quelques grammes au module 30 et plusieurs tonnes. Les enfants de Rémy, Alexandre et William, rejoignent l’entreprise familiale au milieu des années 90 à l’issue de leur formation technique. Ils apprendront les rudiments du taillage des engrenages.

Planétarium météoris

À partir de 2001, date de cession de la société familiale, Rémy va se consacrer à l’étude et la création de mécanismes spéciaux et uniques, telle une horloge astronomique 21 fonctions qui a nécessité 14 années de travail et totalisant plus de 1200 pièces. Ce mécanisme fabuleux et intemporel est exposé depuis 2004 au musée de l’horlogerie de Morteau (Doubs). Suivra le planétarium Météoris aujourd’hui propriété du Sultanat d’ Oman.

Bien que n’ayant jamais cessé de fabriquer des engrenages « pour le plaisir » durant 12 années consacrées au négoce de machines-outils, William Chauvin revient à son métier de base en créant la société Chauvin-Mécagraphic en 2015. La passion des engrenages est intacte, l’expérience accumulée conduit la petite entreprise à renforcer son autonomie année après années, avec plusieurs investissements en machines, logistique et équipement informatique. Le Planétarium Passemant, fabriqué en 2016 (évolution technique de Météoris) sera une véritable vitrine technologique et contribuera à sceller le savoir-faire familial.